L’Iran accuse l’UE et les États-Unis de l’impasse de l’accord nucléaire


Belgique, (Brussels Morning Journal) L’Iran a blâmé l’UE et les États-Unis pour l’impasse de l’accord nucléaire, le président iranien Ebrahim Raisi soulignant que les demandes de Téhéran n’ont pas été satisfaites.

S’exprimant lors d’une conférence de presse jeudi, Raisi a rappelé que L’Iran veut des garanties que les États-Unis ne se retireraient pas de l’accord, selon les informations de Reuters.

Il a ajouté que Téhéran souhaitait que les inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) clôturent les enquêtes sur le programme nucléaire iranien.

Les États-Unis ont rejeté les exigences de l’Iran comme « déraisonnables », tandis que le président français Emmanuel Macron a déclaré jeudi après une réunion avec Raisi que « la balle pour parvenir à un accord nucléaire avec l’Iran est maintenant dans le camp de Téhéran ».

D’autre part, Raisi a demandé “comment pouvons-nous avoir un accord durable si ces sondes ne sont pas fermées” et a ajouté “nous pouvons avoir une bonne affaire si les Américains et les Européens respectent leurs engagements”.

Il a réitéré que Téhéran veut relancer l’accord nucléaire si les États-Unis fournissent des garanties qu’ils ne se retireront plus de l’accord.

Manque de transparence

Outre les garanties, l’Iran souhaite que l’AIEA, l’organe de surveillance nucléaire de l’ONU, arrête ses enquêtes sur des traces inexpliquées d’uranium découvertes sur trois sites iraniens non déclarés.

Un haut responsable du département d’État américain a rejeté la possibilité de faire pression sur l’AIEA pour qu’elle abandonne ses enquêtes à moins que Téhéran n’en explique les traces.

“En un mot, nous nous sommes heurtés à un mur à cause de la position de l’Iran et je pense que leur position est tellement déraisonnable par rapport à ce qu’ils demandent en ce qui concerne l’enquête de l’AIEA sur la présence inexpliquée de traces de particules d’uranium”, a déclaré le note officielle.

Il a souligné que les États-Unis respectaient l’indépendance et l’intégrité de l’AIEA.

Les enquêtes de l’AIEA sur les traces d’uranium sont essentielles à sa mission car l’agence veut s’assurer que les signataires du Traité de non-prolifération ne mettent pas secrètement de côté des matières nucléaires qui pourraient être utilisées pour fabriquer une arme.

Téhéran rejette les accusations selon lesquelles il a de telles ambitions.

Le Plan d’action global conjoint (JCPOA) signé en 2015 a limité le programme nucléaire iranien pour rendre plus difficile pour le pays la construction d’une bombe nucléaire, en échange de la levée des sanctions internationales contre le pays.

Les États-Unis se sont retirés de l’accord en 2018, le président de l’époque, Donald Trump, soulignant que l’accord faisait trop peu pour limiter l’influence régionale de Téhéran et ses programmes de missiles balistiques et nucléaires, et a réimposé les sanctions américaines.

Téhéran a répondu en intensifiant ses efforts nucléaires.

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